Le Marais


Jusqu’au milieu du 19ème siècle un chenal dénommé « chenal du Bry » remplaçait le marais actuel.
Autour du chenal des près salés se composaient de roseaux, joncs et arbustes.
Sur ces terrains les habitants de St Trojan laissaient paître leurs animaux domestiques, et recueillaient les plantes sèches pour le chauffage.

En 1838 la Commune de St Trojan décide d’endiguer pour assécher le marais et fournir aux habitants des terres cultivables.
La digue fut nommée Digue Pacaud et se termina en 1886.

Ces nouveaux terrains furent divisés en autant de chefs de famille sur la commune qui purent ainsi cultiver leur parcelle. On cultiva des plantes potagères mais aussi un oignon très doux qui fut renommé. On venait même du continent pour s’en procurer.
Une partie des terres fut laissée en pâturage.
On y planta aussi des saules, osier… pour la fabrication de paniers ostréicoles puis on cultiva la vigne.

Mais dès le début du 20ème siècle des promoteurs ont différents projets : lotissements, port de plaisance , marina… Les élus voulant protéger ce site le firent acheter par le Conseil Général de Charente Maritime en 1977. Le Marais des bris devient un espace naturel sensible.
En 1989 des bassins furent aménager pour favoriser la biodiversité.

Un subtil équilibre entre l’eau douce et l’eau de mer.
L’eau douce provient des eaux pluviales du quartier des Bris et l’eau de mer peut entrer par une varaigne.
Un système de pipes permet le passage de l’eau d’un bassin à un autre.


Biodiversité :

Flore : une prairie centrale permet de maintenir une biodiversité animale ( oiseaux, insectes) et quelques espèces d’Orchidées.
Des roselières et des arbres , arbustes et plantes diverses complètent la floristique. Un arbuste intrus comme le Baccaharis halimifolia, importé d’Amérique du Nord pour l’horticulture s’est acclimaté dans les zones humides.
On trouve différentes plantes médicinales et comestibles comme la salicorne et l’églantier, l’aubépine, la guimauve…
Faune : cette zone humide constitue un habitat naturel et source de nourriture. Plusieurs espèces d’oiseaux peuvent s’y reproduire comme la Rousserole effarvate et la Cisticole des joncs.
L’apport d’eau douce rejeté en mer permet le développement de l’ostréiculture.

Sur la digue Pacaud on peut admirer un magnifique panorama : en face Marennes et son clocher, le pont de la Seudre, Ronce les bains, la forêt de la Coubre et le pertuis de Maumusson.

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